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Statistiques et données macro

L’investissement, seul rempart contre l’inflation

By 4 septembre 2025One Comment

L’inflation serait vaincue nous dit-on. Pourtant, dans les caddies des particuliers comme dans les comptes publics, tout coûte plus cher. Et si le problème ne venait pas des prix, mais de la monnaie elle-même ? Quand l’euro vacille face à l’or, c’est tout notre modèle économique qui montre ses failles. Il est temps de regarder la réalité en face.

 

Quel est le point commun entre un carnet de timbres, une cotisation d’assurance, un paquet de pâtes alimentaires et des droits de mutation à titre onéreux pour les achats immobiliers (plus connus sous le nom de « frais de notaire ») ? À première vue, rien ne semble les relier. Pourtant, ils partagent une caractéristique fondamentale : ce sont des dépenses obligatoires, non substituables, incontournables dans le quotidien des ménages. Et cette année encore, leur prix grimpe, inexorablement.

Alors que les indicateurs officiels s’empressent d’annoncer que l’inflation est « terrassée » depuis le printemps, la réalité vécue par les Français est tout autre. Les chiffres peuvent bien se stabiliser sur les tableaux de bord de l’INSEE, mais dans les caddies, sur les factures et les relevés bancaires, la pression reste palpable. De nombreux postes de dépenses continuent de peser plus lourd, et cette tendance ne montre aucun signe de ralentissement. Au contraire, elle semble vouloir s’installer durablement.

La hausse des prix frappe de plein fouet les ménages, dans leur quotidien le plus banal. Acheter des pâtes, renouveler son assurance, envoyer une lettre ou signer un compromis de vente : autant d’actes anodins qui deviennent chaque jour plus coûteux. Et cette inflation rampante ne s’arrête pas aux portes des foyers. Les entreprises aussi en subissent les conséquences. Leurs marges se réduisent comme peau de chagrin, prises en étau entre la hausse du salaire minimum – plus 18 % en cinq ans – et celle des prélèvements obligatoires, qui devraient atteindre +14 Mds€ en 2025. Une double peine qui fragilise l’investissement, l’innovation, et in fine, l’emploi.

Même l’Etat français n’est pas épargné. A la fin du mois d’août, Bercy devait rémunérer ses emprunteurs à hauteur de 3,45 % par an pour ses obligations à 10 ans. C’est plus du double de ce qu’il versait au printemps 2022. Ce niveau nous ramène à 2011, en pleine crise de la zone euro, lorsque la confiance dans les dettes souveraines vacillait dangereusement. Autrement dit, même l’Etat paie plus cher pour fonctionner. Et cela, dans un contexte où les besoins budgétaires explosent.

 

Inflation : la fin du mirage statistique

Quand tout devient plus cher pour tout le monde – ménages, entreprises, administrations – il faut chercher l’explication du côté de la monnaie. L’euro est-il aussi fort que nos dirigeants le prétendent ? Certes, face au dollar, la monnaie unique semble tenir bon. Sa valeur a même progressé de 3,5 % sur un an. Mais cette comparaison est trompeuse. Car le dollar lui-même est une monnaie fiduciaire soumise aux mêmes dérives. Le véritable étalon, celui qui traverse les siècles, c’est l’or. Et face à l’or, l’euro s’effondre. Sa performance est tout simplement désastreuse.

Ce constat révèle une vérité plus profonde : l’épisode inflationniste qui a débuté il y a trois ans est loin d’être terminé. Les poussées de prix ne sont pas des accidents conjoncturels. Elles traduisent, en euros, une perte de pouvoir d’achat généralisée. Tant que les dettes accumulées par les ménages, les entreprises et les Etats ne seront pas apurées, les prix continueront d’augmenter plus vite que la masse monétaire disponible. Et ce, malgré les tentatives de la Banque centrale européenne pour contenir l’hémorragie par des ajustements techniques.

Car c’est là le cœur du problème : les monnaies fiduciaires, dont la quantité en circulation peut être modifiée à volonté, sont intrinsèquement instables. Leur valeur repose sur la confiance, et cette confiance s’effrite dès que les fondamentaux économiques vacillent. La seule parade pour se protéger de cette érosion continue du pouvoir d’achat ? L’investissement dans les actifs tangibles.

En échangeant de la monnaie contre des biens capables de conserver leur valeur – or, argent, immobilier – les épargnants se prémunissent contre la dépréciation monétaire. Ils sécurisent leur patrimoine, le mettent à l’abri des turbulences. Et les plus avisés vont plus loin : ils choisissent des actifs qui créent de la valeur. Les actions d’entreprises, bien sélectionnées, offrent cette double promesse : préserver le capital et générer du rendement.

Malgré la conjoncture, l’investissement en actions reste l’un des meilleurs moyens de placer son argent sur le long terme. Il ne s’agit pas ici de spéculer, mais de construire une stratégie patrimoniale solide, fondée sur des dossiers soigneusement choisis. Des entreprises innovantes, résilientes, capables de traverser les cycles économiques sans vaciller.

Dans La Lettre PEA, je continuerai donc à ouvrir des positions, à investir dans l’économie réelle, à miser sur la création de valeur. Car dans un monde où la monnaie perd de sa substance, seuls les actifs tangibles et productifs permettent de préserver ce qui compte vraiment : notre pouvoir d’achat, notre liberté financière, notre avenir.

Etienne Henri

Etienne Henri est titulaire d'un diplôme d'Ingénieur des Mines. Il débute sa carrière dans la recherche et développement pour l'industrie pétrolière, puis l'électronique grand public. Aujourd'hui dirigeant d'entreprise dans le secteur high-tech, il analyse de l'intérieur les opportunités d'investissement offertes par les entreprises innovantes et les grandes tendances du marché des nouvelles technologies.

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