En sollicitant un vote de confiance, François Bayrou a ravivé les tensions sur la scène politique. Il n’en fallait pas plus pour faire vaciller les marchés. Résultat : le CAC 40 trébuche, les valeurs françaises sont sous pression, et la prime de risque sur la dette s’envole. La rentrée s’annonce électrique !
Hier après-midi, François Bayrou a tenu son allocution de rentrée, centrée sur les orientations de sa politique budgétaire. A cette occasion, le Premier ministre a annoncé qu’un vote de confiance se tiendrait le 8 septembre à l’Assemblée nationale. Un calendrier loin d’être anodin, puisque cette échéance précède de deux jours une série de grèves annoncées pour le 10 septembre. Cette stratégie risquée rappelle celle de Michel Barnier un an plus tôt, lorsqu’il avait lui aussi mis le sort de son gouvernement dans la balance.
Les premières réactions politiques n’ont pas tardé à tomber, et elles sont loin d’être rassurantes. Olivier Faure a déclaré dans Le Monde qu’il serait « inimaginable » que le Parti Socialiste accorde un vote de confiance à Bayrou. De son côté, le Rassemblement National, par les voix de Jordan Bardella et Marine Le Pen, appelle carrément à une nouvelle dissolution de l’Assemblée. Le scénario d’un remake de la crise de juin 2024 semble désormais plausible.
CAC 40 : les marchés déjà en alerte ?
Sur les marchés, le CAC 40 a de nouveau buté hier contre la résistance du trading range horizontal dans lequel il évolue depuis plusieurs mois (cf. croix rouge sur le graphique journalier ci-dessous).
Evolution de l’indice CAC 40 depuis avril 2025.
Source : ProRealTime
Fait intéressant : hier matin, lors de mon live hebdomadaire Agora Trading Lab, j’avais justement souligné la pression baissière inhabituelle sur certains titres très sensibles à la conjoncture française, comme Vinci ou Eiffage. Et cela s’est confirmé : au fixing du soir, ces valeurs figuraient parmi les plus attaquées, comme au printemps 2024.
Autre signe de la montée des tensions : l’écart de rémunération entre les obligations françaises (OAT) et le Bund allemand s’est accentué, traduisant une hausse de la prime de risque sur la dette française par rapport à celle de l’Allemagne et des autres pays européens. Hier, le rendement des OAT a franchi le seuil des 3,50 %, atteignant un sommet inédit ces derniers mois (voir ellipses jaunes).
Evolution du rendement des OAT (Obligations Assimilables du Trésor) depuis mars 2025.
Source : Investing
En somme, l’effet apaisant du discours de Jerome Powell à Jackson Hole vendredi dernier n’aura été que temporaire. Et avec les décisions à venir des agences de notation sur la dette souveraine, septembre s’annonce une fois de plus comme l’un des mois les plus agités de l’année…
PERSONNE NE PARLE DU COUT DE LA GESTION FRANCAISE COMPARE AUX AUTRES PAYS trop de députés et sénateurs des communes avec moins de 150 habitants administrées par un maire pas de regroupement de commune chacun se protége et quand un ministre part pour éviter les conflits on lui trouve un poste de pdg dans une société bidon qui ne sert à rien