L’IA peut-elle vraiment devenir l’infrastructure la plus rentable du siècle ? Chris Campbell vous propose de décrypter les dernières prédictions du P-DG de Nvidia pour identifier les leviers à activer si vous souhaitez en tirer parti…
Jensen Huang – le patron de Nvidia – ne pense pas que l’IA va vous voler votre travail.
Il pense que c’est Steve – ce collègue de bureau qui tape si lentement et n’arrive pas à faire du popcorn au micro-ondes sans déclencher l’alarme incendie – qui vous volera votre travail… grâce à l’IA.
Car l’IA est un redoutable equalizer : d’après Huang, tout le monde peut élargir ses compétences, même sans savoir ce qu’est une API [NDLR : « Application Programming Interface » : interface de programmation d’applications].
Et ce n’est que le début.
Aujourd’hui, l’IA ne peut que progresser par rapport à son état actuel. Et même si elle cessait de s’améliorer, elle redéfinirait tout de même les secteurs d’activité.
Huang pense que nous ne sommes qu’à quelques centaines de milliards de dollars d’un déploiement d’IA représentant des milliers de milliards de dollars de profit.
Des milliers de milliards. C’est bien ça.
Alors, que va-t-il se passer maintenant ?
Etudions l’une des plus grandes prédictions de Huang, et de quelle façon on peut s’en servir pour avoir de l’avance sur le fameux Steve.
L’IA et ses millions de millionnaires
Première prédiction : l’infrastructure de l’IA deviendra aussi essentielle que l’infrastructure physique de production.
Toute entreprise construisant une machine physique devra également gérer un deuxième type d’usine, qui produira les cerveaux d’IA destinés à ces machines.
Des voitures et des cerveaux de voiture. Des drones et des cerveaux de drone. Des tondeuses à gazon et – juste ciel – des cerveaux de tondeuse à gazon.
Il ne suffira plus de construire des machines. Désormais, il faudra également un système dédié à la construction de l’intelligence logicielle qui les contrôlera.
Un processus continu d’entraînement, d’actualisation et d’amélioration des modèles qui contrôleront le comportement des machines.
C’est ainsi que Nvidia a conservé son avance jusqu’ici.
L’avance de Nvidia ne se situe pas dans les machines mais dans CUDA, le logiciel qui protège l’entreprise de la concurrence. Il permet aux puces Nvidia de s’améliorer au fil du temps, leur conférant ainsi de la valeur longtemps après leur achat.
Par conséquent, des GPU (processeurs) comme Hopper (H100) conservent 75 à 80 % de leur valeur, même un an après leur lancement (contrairement à votre voiture, à votre vélo d’appartement Peloton, ou à ce memecoin que votre cousin Todd vous a poussé à acheter).
Mais c’est la prédiction suivante de Huang qui a déclenché le plus de réactions sur X :
« L’IA créera plus de millionnaires en cinq ans qu’Internet en 20 ans ».
Nous avons l’habitude que les milliardaires de la tech fassent des prédictions audacieuses.
Mais quid de celle-ci ?
S’il a raison, nous sommes en train de vivre le plus vaste transfert de richesse de l’Histoire.
Relisez cette prédiction. Et maintenant, regardez autour de vous.
Est-ce que quelque chose vous a préparé à ce type d’explosion de richesse ?
Probablement pas.
Alors, quelle carte faut-il jouer ?
Pas besoin de coder, ni d’un fonds de capital-risque, ni d’un doctorat en vision par ordinateur.
Ce qu’il faut, c’est un levier.
Voici la version simplifiée du cadre de Jensen, traduit du jargon technologique en bon français :
- Repérez les domaines où l’IA supprime des frictions : tout ce qui est fastidieux, répétitif, ou lent… l’IA va s’y attaquer.
- Pensez « infrastructure » et non « produit » : Les plateformes, les protocoles et les « pioches » sont les secteurs où de la richesse sera vraiment créée.
- Pariez sur l’avantage qu’offre l’intelligence artificielle : ceux qui adopteront l’IA les premiers prendront une longueur d’avance sur ceux qui en sont encore au stade antérieur.
- Capitalisez sur la confiance : L’IA est puissante. Mais les gens ont toujours un cruel besoin d’humains à qui faire confiance. Soyez la passerelle.
Il ne s’agit pas d’une ruée vers l’or.
C’est plus puissant.
Les ruées vers l’or ont une fin. Les infrastructures durent sur des générations.
Soit vous vous direz avec le recul :
« Si je m’y étais mis à ce moment-là… »
Soit :
« Heureusement que je l’ai fait ».
Ce que le fameux Steve ferait
Sur le plan de l’investissement, les mêmes règles s’appliquent : ce n’est pas l’IA qui surpassera vos trades, mais Steve en misant sur l’IA.
Alors que fait Steve ?
Il ne code pas, il ne pratique pas le day-trading, et il pense que Python est une marque de polo de golf.
Mais il envisage réellement de profiter de l’IA, et de saisir les opportunités qu’elle a à offrir avant la majorité des investisseurs.
Des opportunités comme les valeurs du portefeuille de l’industrie 5.0 d’Arthur Toce.
Il a déjà permis à sa communauté de se positionner sur Palantir il y a plusieurs années, et de réaliser un gain supérieur à 1000 %.
Et là, au moment même où vous lisez ces lignes, le prochain signal est déjà prêt à être lancé…